Alors que la réalité virtuelle plonge l’apprenant dans un monde fictif avec lequel il peut interagir, la réalité augmentée permet, quant à elle, d’interférer avec le monde réel. Sachant que l’on gagne 30% de vitesse d’apprentissage par rapport aux autres méthodes pédagogiques et que les résultats aux tests sont supérieurs à 80%, une entreprise sur trois place aujourd’hui la réalité virtuelle dans ses priorités de développement.
Les chiffres de 2018 parlent d’eux-mêmes : 171 millions d’utilisateurs ont recours à la réalité virtuelle et 1 milliard de mobiles donne accès à la réalité augmentée. Ces technologies ont donc le vent en poupe.
Mais quel est l’intérêt pour la formation ? L’apprenant retient plus facilement ce qu’il a pu expérimenter. Les études montrent que le fait d’avoir été immergé dans une formation en réalité virtuelle ou augmentée a pour effet de permettre à l’apprenant de mémoriser l’information plus longtemps que s’il avait suivi, par exemple, un module e-learning classique ou une formation en face à face en salle.
On connaît déjà tous les casques de réalité virtuelle. « Manpower » utilise cette technologie comme outil de prévention des risques sur les chantiers, en simulant des accidents graves. L’entreprise peut ainsi reproduire des situations réelles et apprendre à ses collaborateurs à mieux les gérer.
Dans le cas de la réalité augmentée, l’intérêt est d’augmenter non pas la réalité mais bien notre perception de cette même réalité en combinant trois facteurs : un monde réel et des données numériques en temps réel, l’interaction entre l’utilisateur et ce monde réel et un environnement en 3D. Elle peut s’appliquer à n’importe lequel de nos cinq sens même si pour l’instant les principales applications sont orientées sur le visuel. En formation elle est déjà utilisée dans le cadre de la médecine pour faciliter l’apprentissage de l’anatomie.
Ces technologies sans cesse évolutives ouvrent des perspectives de formation sur des durées beaucoup plus courtes avec, pour des formations très spécifiques, des coûts nettement diminués par rapport à la mise en place de simulations réelles. Le champ d’application est également beaucoup plus large que ce que nous permettrait l’enseignement classique et l’apprenant gagne également en sécurité sur des situations d’apprentissage qui s’avèreraient plus dangereuses. Enfin grâce à ces réalités, l’immersion est totale et l’on peut reproduire des situations avec une grande précision.
Dans des parcours prévention, de vente, des formations Management ou des procédures techniques à maîtriser, les réalités virtuelle et augmentée pourraient bien devenir le futur de la formation professionnelle.
Karine Maurer
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